Le Chœur philharmonique du Nouveau Monde - Basses-Laurentides est heureux d’être le maître d’œuvre du concert auquel vous assistez ce soir. Cette magnifique tradition de concert de fin d’année nous permet cette fois-ci de recevoir une trentaine de musicien(ne)s de l’Orchestre philharmonique du Nouveau Monde, quatre jeunes solistes talentueux que vous aurez plaisir à découvrir, ainsi que les choristes des trois Chœurs philharmonique du Nouveau Monde (Montréal, Ottawa et Basses-Laurentides). Sous la direction de Maestro Michel Brousseau, nous vous avons concocté un programme haut en couleurs et en harmonies autour de deux œuvres majeures du compositeur de génie que fut Wolfgang Amadeus Mozart. Nous ouvrirons ce concert dans la joie et la jubilation avec l’Exsultate, jubilate (Exultez, jubilez) qui demande une excellente maîtrise vocale, ce que possède la soprano Ania Hejnar. En deuxième partie, vous entendrez l’une des plus belles œuvres chorales de Mozart, la Messe en do mineur, composée à l’occasion du retour de Mozart à Salzbourg avec son épouse Constance. Le chœur de la SPNM se joindra à l’orchestre et aux quatre solistes pour vous en offrir une interprétation lumineuse et dynamique.

Je veux profiter de l’occasion pour remercier tous les commanditaires qui ont contribué à rendre ce concert possible et vous invite à les encourager et à les supporter. Merci aussi à tous et toutes nos bénévoles qui donnent de leur temps et de leur énergie pour vous faire profiter d’une expérience musicale la plus agréable possible.

Je termine en levant mon chapeau à la doyenne de notre chœur, Madame Marie-Marthe Richer, qui chante sous la direction de Maestro Brousseau depuis plus de 20 ans. Fidèle aux pratiques durant toute l’année, elle se trouve parmi vous ce soir pour apprécier, comme spectatrice cette fois, le fruit de notre travail. Nous lui dédions ce concert et espérons, comme elle, pouvoir nous consacrer à la musique jusqu’à un âge avancé (on me permettra de taire ici ce que veut dire «avancé»).

Merci cher public d’être à nos côtés et de venir profiter de notre passion pour la musique et le chant choral, et merci de nous faire connaître auprès de vos proches, familles et amis.

Nous vous souhaitons un excellent concert.

Robert David
Président du CA du CPNM-BL

Après avoir obtenu sa maîtrise en musique (M.Mus.) de l’Université d’Ottawa, Ania Hejnar a été membre du programme des jeunes artistes d’Opera Lyra d’Ottawa. Elle a interprété les rôles de Mabel dans The Pirates of Penzance de Gilbert et Sullivan et de la Reine de la nuit dans Die Zauberflöte de Mozart dans les théâtres locaux et fait des tournées scolaires dans la région de la capitale nationale. Première lauréate du Concours de musique canadienne, madame Hejnar a été invitée à participer à de nombreux concerts avec l’Orchestre Métropolitain de Montréal. Sa première place au Alexander & Buono International Voice Competition l’a amenée à faire ses débuts au Carnegie Hall de New York. Elle a chanté comme soliste soprano dans La Création de Haydn, Le Messie de Haendel, Carmina Burana d’Orff, la Messe en do mineur et Exsultate, jubilate de Mozart, le Gloria de Vivaldi et la Messe en do de Schubert.

Ania Hejnar a fait ses débuts à la Maison Symphonique de Montréal comme soprano soliste dans Carmina Burana d’Orff sous la direction de Michel Brousseau en avril 2018 et est revenue sur scène en décembre 2018 comme soprano soliste pour la 9e symphonie de Beethoven avec Mundia Productions. En plus d’enseigner au Glebe Montessori en tant que professeure de musique et d’art dramatique et d’avoir son propre studio privé, elle est actuellement l’une des chanteuses de l’hymne national pour les événements des Sénateurs d’Ottawa et de la Place TD. Pour le violon et la voix, Ania encourage les élèves à participer à des concours locaux et les prépare aux examens du Conservatoire royal de musique. Elle les prépare également pour des auditions locales à des écoles d’art de lycée ciblées et à des comédies musicales et concours dans la ville.

Le ténor Emmanuel Hasler commence sa formation au sein du Centre de musique baroque de Versailles où il fait ses premiers pas en tant que soliste. Il intègre ensuite le Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Marcel Boone, avant de venir étudier à l’Université de Montréal auprès du ténor canadien Richard Margison. Après y avoir obtenu sa maîtrise, il poursuit un doctorat en interprétation, soutenu par de nombreuses bourses d’études telles que les bourses Anne-Marie Trahan, George-Cédric Ferguson, Abbé Charles-Émile Gadbois et celle de la Fondation Azrieli. Il participe en outre à plusieurs programmes d’été tels que ceux de l’Institut canadien d’art vocal et du Highlands Opera Studio.

Sur scène, il a incarné des rôles très variés : Albert Herring, Ferrando, Raoul de Gardefeu, Orphée ou encore Adario, Idomeneo, Don Jose et Eisenstein. Il créera prochainement le rôle de Martigny dans l’opéra inédit de Théodore Dubois Miguela au Festival Classica. On a pu l’entendre dans des oeuvres de musique sacrée, notamment les Vêpres de Rachmaninov, Le Messie de Haendel, le Stabat Mater de Dvořák ou encore la Passion selon saint Jean de Bach. Il collabore avec de nombreux ensembles européens et canadiens tels que La Tempête, l’Orchestre du Pays Basque, l’Harmonie des saisons, I Musici, l’Orchestre classique de Montréal ou le chœur de l’église St. Andrew St. Paul. Il s’intéresse aussi au monde du lied et de la mélodie, ayant notamment interprété Winterreise de Schubert (avec Francis Perron au piano et la compagnie Flak-José Navas) et participé à l’enregistrement de l’intégrale des mélodies de Massenet chez Atma Classique.

Il se produira prochainement au Festival d’opéra de Québec dans Pomme d’Api d’Offenbach, puis fera ses débuts dans le rôle d’Arturo dans la version française de Lucia de Lammermoor.

Un enfant béni des dieux

Wolfgang Amadeus Mozart est né le 27 janvier 1756 à Salzbourg, en Autriche. Son père, Leopold Mozart, compositeur réputé, professeur et auteur de célèbres écrits sur le violon, est alors au service de l’archevêque de Salzbourg. Dès son plus jeune âge, Mozart présente tous les signes d’un talent musical prodigieux. À 5 ans déjà, il sait lire et écrire la musique, et il amuse son auditoire avec ses talents au clavier. Il écrit ses premières compositions à 6 ans. Le jeune Mozart est généralement considéré comme un génie musical rare, même s’il dit lui-même plus tard tirer son talent de l’étude assidue des œuvres d’autres grands compositeurs tels que Bach et Haydn.

En 1762, Leopold le présente comme interprète à la cour impériale de Vienne et de 1763 à 1766, il l’accompagne, lui et sa sœur Nannerl, dans une tournée musicale ininterrompue à travers l’Europe.

De l’âge de 10 à 17 ans, Mozart assoit sa réputation de jeune compositeur. Il passe les années 1766 à 1769 à Salzbourg à écrire des œuvres instrumentales et, en 1768, il produit ses premiers véritables opéras. Malgré sa popularité grandissante, le jeune homme ne trouve pas de poste qui lui convienne. Son père l’accompagne alors une nouvelle fois en Italie pour qu’il y tente sa chance en tant que compositeur d’opéra. Il y est bien accueilli, mais son père le presse d’aller à Paris, car «c’est de Paris que la renommée d’un homme de grand talent résonne dans le monde entier», écrit-il à son fils. Les neuf mois que Mozart passe subséquemment dans cette ville sont difficiles. Il retourne alors en Autriche.

Pendant les dix années durant lesquelles Mozart réside à Vienne, de l’âge de 25 ans à sa mort à 35 ans, la musique européenne connaît l’une des plus rapides évolutions de son histoire.